La forêt

Forêt de Saint-AubinLa forêt couvre une surface de 481,01 hectares dont une servitude ErDF de 5,25 hectares. Elle appartient aux forêts feuillues mixtes de plaine. Elle est située dans la plaine alluviale, au confluent des rivières Doubs et Saône. Elle est assise sur une vaste nappe de matériaux alluviaux due à la migration vers le sud de la convergence entre Saône, Doubs et Loue. Cette nappe alluviale comporte à la base des éléments grossiers à dominante siliceuse, surmontés par 2 à 4 mètres de matériaux fins limoneux, voire argilo-limoneux par endroits.  Son altitude varie entre 185.3 mètres et 191.8 mètres. Le climat est semi-continental à hivers assez rigoureux et gelées tardives. Les principales essences sont le chêne, le frêne, le charme, le merisier, le sycomore, le noyer noir, d’autres variétés de feuillus et quelques résineux.
Chaque année la vente de plusieurs centaines de mètres cubes de bois est l’une des principales ressources de la commune. De nombreux affouagistes façonnent leur bois de chauffage et participent ainsi à l’entretien de la forêt.

La faune sauvage est présente, on trouve parmi le grand gibier, le chevreuil et le sanglier, les mammifères tels que renard et blaireau, les petits mammifères martres, hérissons, écureuils… et oiseaux tels que buses, pics, geais, merles…

Elle est constituée de 3 tènements distincts:

– le Recépage situé au nord-est de la commune à une surface de 369.5 hectares dont 5.25 hectares de servitude ErDF. Il est classé en ZNIEFF de type 1 (zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique). On trouve quelques espèces remarquables tel que l’euphorbe des marais, la laîche à épis pendants.

– Le bois des Noues ou Louvière situé au nord-ouest à une surface de 92 hectares.

– Le bois des Marauds situé à l’ouest à une surface de 19 hectares.

Historique:

Cette forêt appartenait à un vaste ensemble boisé, propriété seigneuriales.

-En 1398, Louis de Chalon donna à Jean, sire de Champ-d’hyver, le droit d’usage.

-En 1537, Jean de Neuchâtel et les habitants affranchis, passèrent entre eux une reconnaissance de leurs droits respectifs, sur mandatement de l’empereur Charles Quint. Ceux-ci avaient droit d’usage dans la forêt de Saint-Aubin, pour le chauffage, les clôtures du bourg et les pâturages de leurs bestiaux. Ceux qui voulaient bâtir n’avaient qu’à en faire la déclaration pour recevoir tout le bois qui leur était nécessaire.

-En 1694, le roi s’empara de la forêt sans respect des droits acquis.

-En 1768, l’Etat abandonna 100 arpents de bois à Saint-Aubin, à charge de payer un cens d’un sol par arpent.

-En 1800, on procède au cantonnement des droit d’usage, cédant aux habitants de la commune 91.80 hectares à la Louvière et 39,61 hectares au Recépage.

-En 1830, le procès verbal d’arpentage fait état d’une contenance de 462,90 hectares.

-Le 16 novembre 1971, la commune fait soumettre la peupleraie des Marauds, d’une contenance de 19.07 hectares au régime forestier.
Quelques mares en forêt témoignent de l’emplacement de maisons lacustres datées de 6000 ans avant JC. Par ailleurs, des fondations de villas gallo-romaines ont été localisées par les services archéologiques

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